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Les buvards de notre enfance...
Ce type de papier serait attesté en Angleterre au XVe siècle.
Selon certaines légendes, il aurait été inventé
suite à une erreur de dosage (oubli de la colle)
dans la fabrication d'un papier.
Il succède au XIXe siècle au sable, sorte de poudre à base de pierre ponce
que l'on versait auparavant sur la feuille d'écriture pour la sécher.
Le papier buvard est composé d'un mélange
de pâte chimique au bisulfite et de pâte mécanique,
sans charge ni colle, et sans apprêt mécanique.
Le grammage va de 80 à 200 grammes au mètre carré.
Le papier buvard (ou plus simplement le buvard, du verbe « boire »),
est un papier poreux capable d'absorber par capillarité une petite quantité de liquide.
Il servait principalement à sécher l"écriture lorsqu'on écrivait à l'encre avec une plume.
L'encre pouvant être déposée irrégulièrement et séchant lentement
pouvait provoquer taches et maculatures, l'usage du buvard était souvent nécessaire.
Avec le stylo-plume dont l'encre est régulée et sèche plus rapidement,
puis les autres outils d'écriture (stylo-bille, feutre) cet usage a disparu.
Le buvard au début du XXe siècle a constitué un support publicitaire de choix
et les buvards sont devenus des objets de collection.
Le collectionneur s'appelle un papibeverophile, un papyrencosbibéphile,
un papybeverophile, un potorchartophile ou aussi un pictopublicephile,
néologismes forgés à partir de latin ou de grec et diversement utilisés.
Les buvards sont collectionnés soit d'une manière globale, soit par thématique :
fables, autos, alcools, alimentation, habillement,
produits pharmaceutiques, marques célèbres, illustrateurs, etc.
Pendant que nous salivions devant ces buvards "sucrés"
l'instituteur voulait capter notre attention...
Et voilà... le résultat!