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Sacré " bonne femme "...
JULIE-VICTOIRE DAUBIÉ
(1824-1874)
Aujourd'hui :
"Journée internationale de la femme"
L'occasion de rendre hommage à la
Première bachelière de France...
En août 1861, l'Académie de Lyon décerne le baccalauréat ès lettres à une femme
dont la candidature avait été refusée auparavant par l'Académie de Paris et par celle de Lyon.
À trente sept ans, Julie-Victoire Daubié devient pourtant la première bachelière de France.
Bien qu’elle ne puisse pas assister aux cours.
( l’examen était accessible aux femmes, mais les cours leur étaient encore interdits )
En hommage à la première bachelière de France, l’ancienne chambre de Mme Augereau,
épouse du propriétaire de l’Hôtel de Rochechouart, qui abrite aujourd’hui
le Ministère de l’éducation nationale a été rebaptisée "Salon Julie Daubié."
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Elle réussira sa licence ès lettres le 28 octobre 1871 et deviendra également la première femme licenciée.
Il lui faut encore plusieurs mois et l'intervention de l'impératrice Eugénie
pour obtenir la remise de son diplôme qui "ridiculise"
le ministère de l'Instruction publique, du moins au dire de son titulaire.
Julie avait trouvé un précieux soutien auprès de l’influent
Saint-Simonien, François Barthélémy Arlès-Dufour,
adjoint au maire de Lyon, co-fondateur du Crédit Lyonnais, initiateur du Canal de Suez,
fondateur de l’École Centrale de Lyon et de la Société d’Enseignement Professionnel du Rhône, etc.
qui présenta un rapport favorable au nom de la commission du concours.
De nombreux hommages, passés presque inaperçus, lui ont été rendus
lors des 150 ans de sa réussite au baccalauréat .
Une fresque lui est consacrée dans le village où elle a passé son enfance et est décédée,
Fontenoy le Château (Vosges).
On peut lire sur le tableau :
« La femme deviendra dans la société tout ce qu’elle sera capable d’être. »
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Elle meurt peu de temps avant la soutenance de son doctorat.
En ouvrant ces portes, Julie-Victoire est une pionnière qui montre le chemin de l'émancipation
des femmes seules de milieu modeste qui doivent travailler pour vivre et
affirme en actes l'égalité nécessaire des hommes et des femmes dans l'enseignement.
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Pensons à toutes ces femmes qui comme elle, qui se sont battues avant nous...
Tant qu'il y aura une "journée de la femme" il faudra encore se battre sans cesse
pour que cette journée n'est plus lieu d'être!